top of page
Rechercher

FR : À la découverte du métier de coupeuse : un savoir-faire méconnu mais essentiel

  • Photo du rédacteur: Mathilde Aubry
    Mathilde Aubry
  • 21 févr.
  • 3 min de lecture

Dans l’univers de la mode, les projecteurs se braquent souvent sur les stylistes et les modélistes. Pourtant, en coulisses, d’autres experts jouent un rôle clé dans la confection des vêtements. C’est le cas de M., coupeuse dans une prestigieuse maison de couture du groupe LVMH depuis près de sept ans. Passionnée et expérimentée, elle nous ouvre les portes de son métier.


ree

Un rôle central dans la confection des vêtements

« La coupe est une étape essentielle dans la fabrication d’un vêtement », explique M. Son travail consiste à découper les tissus selon les patrons réalisés par les modélistes. Une tâche qui demande une extrême précision : « Il faut bien positionner chaque pièce, raccorder les motifs quand il y en a, et respecter la direction du tissu. »

Robes, vestes, pantalons… M. travaille sur une grande diversité de modèles et de matières : soie, cachemire, paillettes, tissus imprimés… « Chaque matière réagit différemment à la coupe. C’est un vrai savoir-faire qui s’acquiert avec l’expérience », précise-t-elle.



Un apprentissage sur le terrain

M. a découvert la couture dès son plus jeune âge en Côte d’Ivoire, dans un atelier traditionnel. « J’avais environ 7 ou 8 ans quand j’ai commencé à apprendre. Là-bas, tout se faisait à la main, sans patrons, sans digitalisation. » En arrivant en France, elle suit une formation à l’école de la Fédération de la Haute Couture et de la Mode, puis enchaîne les expériences avant de se spécialiser dans la coupe.

« Beaucoup de jeunes s’orientent vers le stylisme ou le modélisme, mais très peu connaissent réellement les métiers techniques comme la coupe », regrette-t-elle. Une méconnaissance qui pose problème, car il devient difficile de recruter des coupeurs expérimentés.


Un métier manuel et exigeant

Au-delà de la précision et de la minutie, la coupe est aussi un travail physique. « On est debout toute la journée, on manipule de grandes pièces de tissu, parfois très lourdes », confie M. Rigueur et patience sont également indispensables : « Il faut être passionné et aimer travailler de ses mains. »

Le travail d’équipe joue aussi un rôle clé. « La coupe se fait en plusieurs étapes, et chaque coupeur peut être en charge d’une partie différente », détaille-t-elle. Une fois les pièces coupées, elles passent par l’étape du repassage, essentielle pour préparer les tissus avant l’assemblage.


Une passion née dans l’enfance

C’est avec émotion que M. évoque ses premiers souvenirs liés à la couture : « Mon oncle était tailleur, et j’adorais passer du temps dans son atelier. Je récupérais des chutes de tissu pour fabriquer des vêtements… pour mes poupées faites avec des régimes de bananes ! » Dès 15 ou 16 ans, elle savait qu’elle voulait devenir couturière. « Mon père m’a demandé si j’étais sûre de mon choix, et il a accepté de financer ma formation. Aujourd’hui, je ne regrette absolument pas ! »


Transmettre un savoir-faire précieux

M. accueille parfois des stagiaires, bien que leur passage soit souvent trop court pour véritablement s’immerger dans le métier. Pour mieux faire connaître la coupe, elle estime qu’il faudrait davantage de sensibilisation : « Une fois qu’on découvre la coupe, on peut vite tomber amoureux du métier ! »

Pour les jeunes intéressés par ce domaine, son conseil est simple : « Il faut essayer. On ne peut pas aimer un métier qu’on ne connaît pas ! Il faut être curieux, poser des questions, et surtout pratiquer. »

M. conclut avec enthousiasme : « J’aime mon travail, l’équipe est formidable, et l’ambiance est très bonne. Quand on se sent bien quelque part, pourquoi partir ? »




 
 
 

Commentaires


Screenshot 2024-12-28 at 16.35.54.png

Hello and thank you for your visit!

To receive all our latest news

Thank you so much!

  • LinkedIn
  • Instagram
bottom of page